Ce n’est pas un polar, c’est un roman noir.
Ce n’est pas un texte politique, c’est un texte réaliste.
Ce n’est pas un roman de bobos parisiens, mais de provinciaux paumés et sales.
Ni psychologique ni porteur d’une thèse, il montre la crasse et le désir que personne n’aime voir, et des râleurs français qui passeraient à l’acte.
Il pourrait faire penser à Nada, de JP Manchette, mais il se passe à notre époque.
Aucun flic ne joue de rôle central, car il y a des limites à la compromission avec le pouvoir.
Ce n’est pas de la variété, c’est du rock’n’roll.
Ce n’est même pas anticapitaliste ou antisarkozyste. Ses personnages exècrent surtout ces fautes contemporaines que l’on utilise pour justifier notre médiocrité : la tolérance, la modération, résignation, la croyance en la fin de l'Histoire.
D'ailleurs ces personnages, qui semblent être des ratés, ont une beauté et une grandeur. Ils ne supportent pas que les Français s'enferment chez eux dans de petites existences gentilles, ils ne tolèrent pas le vide de plus en plus grave de nos villes hygiéniques, ils désireraient que nos vies soient fortes, créatives et sublimes.
Ils échouent donc nécessairement ? Mais leur colère meurtrière est aussi une réaction énergique et drôle à la condescendance dont ils sont l'objet, d'autant plus détestable qu'elle se veut polie et civilisée.
D'ailleurs ces personnages, qui semblent être des ratés, ont une beauté et une grandeur. Ils ne supportent pas que les Français s'enferment chez eux dans de petites existences gentilles, ils ne tolèrent pas le vide de plus en plus grave de nos villes hygiéniques, ils désireraient que nos vies soient fortes, créatives et sublimes.
Ils échouent donc nécessairement ? Mais leur colère meurtrière est aussi une réaction énergique et drôle à la condescendance dont ils sont l'objet, d'autant plus détestable qu'elle se veut polie et civilisée.