Pierre Brasseur a vécu au Maroc, à Nancy, à Troyes et à Lille. Il habite maintenant Paris, où il lit Manchette et Melville, le Code du travail et le Chat du rabbin.
Ayant démissionné de l’Education Nationale après trois semaines, il a été veilleur de nuit, cueilleur d’abricots et surtout chômeur. Il bosse maintenant dans une boîte privée.
Ce n’est pas un terroriste. Mais il a croisé suffisamment de paumés, et l'a lui-même été assez régulièrement, pour constater le mépris que rencontre et souvent subit la majorité des gens. (Pour des centaines d'émissions télévisées sur les flics, combien d'émissions concernent les érémistes, par exemple? Ils sont pourtant dix fois plus nombreux.)
A cinq ans, il rêvait de devenir pompier. A huit ans, il se voyait Président de la République. A dix-huit, il commençait à compter ses sous. Et à vingt-deux, il prenait conscience de la nécessité de travailler; il choisissait donc d'écrire, une folie.
Depuis, il a produit quelques milliers de pages, publié un premier roman (Hortense Harar Arthur, 2002) ainsi que quelques nouvelles, dans une revue confidentielle nommée Parasites qu'il a fondée avec un camarade de vodka.
Il aime aussi le gruyère, les bananes et le soleil.
Pierre Brasseur est enterré au Père Lachaise. Il le rejoindra le plus tard possible; en attendant, il fume.