vendredi 18 mai 2012

JSUT raconte une histoire simple.




Ce n’est pas un polar, c’est un roman noir.
Ce n’est pas un texte politique, c’est un texte réaliste.
Ce n’est pas un roman de bobos parisiens, mais de provinciaux paumés et sales.
Ni psychologique ni porteur d’une thèse, il montre la crasse et le désir que personne n’aime voir, et des râleurs français qui passeraient à l’acte.

Il pourrait faire penser à Nada, de JP Manchette, mais il se passe à notre époque.
Aucun flic ne joue de rôle central, car il y a des limites à la compromission avec le pouvoir.
Ce n’est pas de la variété, c’est du rock’n’roll.
Ce n’est même pas anticapitaliste ou antisarkozyste. Ses personnages exècrent surtout ces fautes contemporaines que l’on utilise pour justifier notre médiocrité : la tolérance, la modération, résignation, la croyance en la fin de l'Histoire.

D'ailleurs ces personnages, qui semblent être des ratés, ont une beauté et une grandeur. Ils ne supportent pas que les Français s'enferment chez eux dans de petites existences gentilles, ils ne tolèrent pas le vide de plus en plus grave de nos villes hygiéniques, ils désireraient que nos vies soient fortes, créatives et sublimes.
Ils échouent donc nécessairement ? Mais leur colère meurtrière est aussi une réaction énergique et drôle à la condescendance dont ils sont l'objet, d'autant plus détestable qu'elle se veut polie et civilisée.


Je suis un terroriste est bien une histoire actuelle, sympathique et métaphysique.


jeudi 12 janvier 2012

Signatures

Après être passé à Néville en avril 2011 et à Arras le 1er mai, j'ai fait mon retour à Nancy, du 16 au 18 septembre 2011, pour le Livre sur la Place.
http://www.lelivresurlaplace.fr/index.php

Samedi 24 septembre 2011, je ferai un tour à Ivry au nouveau festival En première ligne.
http://www.enpremiereligne.sitew.com/#Le_festival.A

Le 10 décembre, je serai au salon du polar de Montigny-les-Cormeilles.
http://www.salondupolar.com/

Les 4 et 5 février 2012, je commence l'année par le salon du polar de Drap, près de Nice.
http://www.salon-polar-drap.fr/dotclear/index.php

lundi 2 janvier 2012

Programme politique des personnages de JSUT.

Leur programme politique:
"Le PS et l'UMP nous font vivre dans la terreur, pour que l'on se résigne à la précarité, au stress, au vide de l'existence, et au droit de se taire.
A cette terreur abjecte, nous répondons par la terreur. Et nous continuerons, jusqu'au jour où les terroristes auront abandonné leur pouvoir illégal, où ils l'auront redonné au peuple, où la France et le monde cesseront d'être fascistes."
(Communiqué du Groupe Terroriste de Libération, 1er mars 2009.)

Et leurs arguments:
"Ce ne sont pas des boucs émissaires. Mais des responsables, des coupables, des crapules, des tueurs en série d'un égoïsme répugnant, plus exécrables que les pires dealers, que les pires violeurs, que les pires enculeurs de gosses."

A partir de là, ils agissent.
--- Quoique ce groupuscule de post-punks minables soit surtout composé d'un lâche, d'une photographe de pigeons crevés et d'un trentenaire qui boit des bières à huit heures du matin.



mercredi 2 mars 2011

Pourquoi semi-libérer Rouillan?

Ce mercredi 16 février, le tribunal d'application des peines a décidé d'octroyer à Jean-Marc Rouillan un régime de semi-liberté (sorties en journée, pour travailler), dont le parquet a aussitôt fait appel, avec un effet suspensif.
Je ne vais pas défendre Rouillan et ses actes, car ce n'est ni l'objet de ce blog, ni celui de Je suis un terroriste, malgré certaines apparences. Ce que Rouillan a fait, d'ailleurs, ce n'était pas bien du tout, et d'une efficacité fortement douteuse.
D'autres en parlent beaucoup mieux que moi: l'article du Monde sur la décision du 16 février; le blog "Au fond à gauche" de Rue 89; le site du collectif de soutien aux prisonniers d'Action Directe.


Mais enfin, il y a quelque chose de drôle dans la manie du pouvoir actuel à harceler une ultra-gauche qui a disparu de France depuis 25 ans, ou qui se contente de s'énerver à la fin de quelques manifs. Ni Maurice Papon ni les leaders de l'OAS n'ont subi d'emprisonnements aussi longs et aussi durs.
De là à dire que Je suis un terroriste est une grosse plaisanterie, pourquoi pas? Il se moque de petits gauchistes "anarcho-autonomes" (un néologisme inventé par la police), totalement isolés politiquement et qui se conduisent par certains côtés comme des individualistes libéraux. Mais Je suis un terroriste se moque surtout de cette obsession sécuritaire et anti-gauchiste à la mode depuis 2002; une obsession grotesque et hystérique (cf. l'article des Inrocks) qui fait de JSUT une aimable provocation. Un seul crime semble aussi grave, de nos jours: insulter le roi.
De toute façon, Je suis un terroriste est une pure fiction, difficilement passible de 20 ans de sûreté...