Quelques articles sur Je suis un terroriste


"Store dark and cool" (sur le blog Moisson Noire) 
"Racontant l'histoire a posteriori - tout est joué, et perdu, d'avance -, Pierre Brasseur privilégie le plus souvent le factuel à l'introspectif, ce qui ne l'empêche pas de donner accès aux sentiments et émotions des personnages, de faire preuve d'ironie ou de compassion à leur égard (sans toutefois se poser en juge ni en caution morale), voire d'interpeller le lecteur (contrairement à ce que suggèrent la 4ème de couverture et une partie des chroniqueurs, Je suis un terroriste n'est pas un roman "comportementaliste", terme employé souvent à tort et à travers). Cela dit : en gardant une seule et même focale - un exposé distancié des événements - le récit aurait été, à mon sens, plus fort, plus incisif."

Un article de Laurent Fetis (avec des critiques très justes, notamment sur les relations entre JSUT et Manchette) 
" (...) Seul bémol du livre, à mon sens, le personnage du présentateur télé, cible trop évidente, expiatoire, crétin, orgueilleux et  libidineux comme il se doit. 
La police qui du fait des « exceptions » anti-terroristes peut outrepasser pas mal de lois et de cadres, se mue assez rapidement en une vrai police politique, ce qui constitue la seconde grande réussite de ce livre.

Pierre Brasseur a été comparé à Manchette, un peu trop hâtivement à mon sens, mais les chroniqueurs aiment bien se raccrocher à des textes antérieurs. Tout d’abord, il n’y a pas le fameux « dos-à-dos » récurrent chez Manchette : flics et terroristes devenant les faces d’une même pièce et dansant en quelque sorte sur un pied égalitaire. Ensuite, JE SUIS UN… est plus incarné dans le réel que certains textes de Manchette, abstraits à force de style et de situation."

Dans Vosges Matin, le 6 mai:
Dans l'Est Républicain:


Sur k-libre, un texte de Laurent Greusard
"Je suis un terroriste, loin d'être une thèse plombante, se lit plutôt avec une délectation légère, l'auteur maniant même un humour caustique de bon aloi, érigeant en apôtre du mal trois jeunes paumés qui commettent une série de crimes à Nancy ! Un humour d'actualité puisque les terroristes internationaux ne sont plus dans les palaces de Cuba ou de Tripoli, mais dans les épiceries de la France profonde..."(l'article complet est lisible en cliquant ici)

Sur hop-blog
"Sans aucune forme de jugement, de glorification, ni encore moins d’héroïsme, mais avec un certain humour et un talent d’écriture indéniable, Pierre Brasseur nous offre un roman saisissant, haletant et totalement captivant, dans lequel  Il dresse un bilan peu glorieux  de notre société ultralibérale, de notre système économique vacillant. Il propose une réflexion sur ce que peut être l’engagement politique aujourd’hui en le présentant sous sa forme la plus radicale et la plus désespérée qui soit.
On ressort de ce livre un peu sonné et plein d'amertume, après avoir accompagné ce petit groupe dans sa folle équipée meurtrière, mais aussi satisfait d’avoir découvert un auteur bourré de talent, doté d’une écriture sèche et distanciée, sans pathos ni lyrisme. Un auteur qui parvient tout au long du livre à donner à son récit une profondeur et une noirceur appréciable, avec des portraits de paumés très touchants."
(ici, l'article complet)(ou ici, sur Benzine magazine)
(ici, le petit questionnaire qui m'a été soumis)

Le blog Un Polar, un texte de Jacques Teissier: "Comment des paumés ordinaires peuvent-ils basculer, en 2 009, dans un terrorisme  qui ne s’en prend pas seulement à des caténaires de TGV, mais à des individus de chair et d’os ? Le roman de Pierre Brasseur est une tentative de réponse à cette question."
(et un deuxième article, d'Eric Furter, sur le même blog)
(et une interview avec Pierre Brasseur)

Un article de Renaud Chenu: (suivi par une "interview printanière de Pierre Brasseur")
"Voilà le roman d'une génération. D'une génération qui n'aime pas la société et que celle-ci lui rend bien. Les anarcho-autonomes, jeunes paumés dans les illusions rétrospectives d'un monde meilleur n'ayant jamais existé, jetant leur peu de foi dans une violence désordonnée et gribouille pour faire revivre un mythe que seule la tradition littéraire et cinématographique rend charmant : l'action armée. Et justement, ce livre est plus que charmant."
(la suite ici, sur le site de Parti Pris)

Le blog Polar Noir, article de Patrick Galmel:
"Pierre Brasseur ne juge pas (on sent même qu'il compatirait plutôt), il montre, sans mettre en scène, ou plus précisément en faisant oublier sa mise en scène. Et nous assistons au glissement progressif de Maude et ses compagnons vers une forme de violence extrême, plus induite par leur environnement que par leur idéologie, du moins pour ce qui concerne le passage à l'acte.
Ainsi l'auteur rejoint les thèses des comportementalistes et choisit, en toute logique, l'écriture « béhavioriste » pour mener son récit. Et c'est là le double intérêt de Je Suis un Terroriste. Ce choix narratif n'est pas innocent, il colle parfaitement au sujet, lui donne une saveur toute particulière, et ce d'autant plus qu'il est parfaitement maîtrisé. Une sorte d'appropriation qui dédaignerait les intégrismes en matière littéraire mais privilégierait néanmoins l'exigence.
Alors on pense forcément à Jean-Patrick Manchette, on se rappelle Nada (paru en 1972), mais plus qu'un hommage, il s'agit ici d'un prolongement réussi ; l'époque a changé."
(cf. le blog Polar Noir)

L'article de Claude Le Nocher:
"Ce n’est pas un titre, c’est une revendication :Je suis un terroristede Pierre Brasseur est publié chez Après La Lune. Ce n’est pas une autobiographie, mais un roman noir illustrant le militantisme exacerbé et excessif de ceux qui se sentent définitivement exclus par choix, ou par l’égoïsme de nos sociétés…"